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Exposition « Bateaux traditionnels des Hauts-de-France, 1850 - 1950 »

Détails: Mis à jour : vendredi 13 septembre 2024 14:28; Affichages : 258

A l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, qui, cette année, ont pour thème le patrimoine maritime, la FRCPM organise une exposition consacrée aux bateaux traditionnels de la côte d’Opale et de la baie de Somme. Elle permet de mieux connaître ces témoins des activités maritimes, issus de la tradition. Cette exposition est aussi l’occasion de présenter les actions et les savoir-faire de nombreux acteurs régionaux.

Né des besoins d’une communauté maritime, construit pour pratiquer un métier et naviguer dans un paysage marin spécifique, le bateau traditionnel* est ancré dans l’histoire locale. L’exposition « Bateaux traditionnels de la côte d’Opale et de la baie de Somme, 1850-1950 » s’intéresse aux différents types de voiliers de pêche utilisés sur le littoral de l’actuelle région Hauts-de-France. La période retenue est à la fois celle de nombreuses innovations techniques, qui modifient les conditions de navigation et les techniques de pêche, mais aussi celle du développement de la peinture sur le motif (àl’extérieur de l’atelier), de l’invention de la photographie et du cinématographe, qui permettent l’existence de nombreux témoignages visuels.

A travers la présence de plusieurs bateaux, de maquettes, objets, photos, documents et reconstitutions, l’exposition présente les différents types de voiliers de pêche en usage sur notre littoral, entre Dunkerque et la baie de Somme.

Un bateau Monument historique au cœur de l’exposition

Au début des années 60, les progrès techniques, les matériaux synthétiques et la motorisation relèguent dans le passé les bateaux de travail traditionnels. Particuliers et associations se mobilisent alors pour sauver ou recréer ces témoins, issus de la tradition. Notre littoral n’échappe pas à ce mouvement, mais peu de projets aboutissent, parmi eux la restauration du dundee* Christ-Roi à Gravelines, la construction du flobart* à voiles Paulo ou la restauration du cordier* berckois Marie-Jeannine. Celui-ci, désormais protégé au titre des Monuments historiques, est présenté dans l’exposition.

Celle-ci abrite également la reconstitution d’un atelier de construction de flobarts*, avec la présentation du Calypso de l’Atelier du flobart d’Audresselles. et accorde une large place à la présentation des travaux de restauration du dundee* Lorette. Le samedi 21 septembre, l’association des Amis du dundee Lorette organise une journée d’animations, chants marins, jeux et démonstrations, au profit de la restauration du bateau.

Au programme : animations, concerts, conférences, démonstrations

François Guennoc, spécialiste de la pêche boulonnaise, propose une conférence consacrée aux « Bateaux de pêche boulonnais du temps de la voile », l’occasion de découvrir les dundees harenguiers et chalutiers, qui ont permis l’important développement de la pêche dans la seconde moitié du XIX^ème siècle. Samedi 14 septembre à 17h, accès gratuit.

Christian Borde, historien, spécialiste de l’histoire maritime régionale, présente une conférence intitulée « Voiliers de pêche de la côte d’Opale 1780 - 1940 : entre tradition et innovation », elle évoque les innovations qui ont fait évoluer les navires et les techniques de pêche, ainsi que l’organisation des communautés maritimes. Dimanche 15 septembre, à 17h, accès gratuit.

L’association Environnement Patrimoine du Calaisis présente ses recherches sur « Le monument des sauveteurs de Calais, rescapé jusque quand ? ». Dimanche 22 septembre, à 15h, accès gratuit.

En partenariat avec l’association Archipop, l’exposition propose une projection de films d’archives sur le thème des bateaux traditionnels de la côte d’Opale. Elle est diffusée en continu aux heures d’ouverture de l’exposition.
L’association AMPBBE évoque le chantier de restauration du cordier* Marie-Jeannine.
Hervé Tavernier présente la reconstitution d’un intérieur d’une famille de marins calaisiens, animée par des saynètes.
Peintres et photographes exposent leurs visions des bateaux traditionnels régionaux, à travers la présentation de leurs réalisations.
L’association Environnement Patrimoine du Calaisis s’intéresse au « Patrimoine maritime à l’épreuve du temps » et présente photographies, dessins et documents témoignant de la reconstruction du Courgain, quartier des marins, après la 2^ème Guerre Mondiale. Elle évoque également son action en faveur de la préservation du phare de Walde, dernier phare métallique européen à pieux vissés.
La station SNSM de Calais est également présente. L’histoire de l’ancien canot de sauvetage Maréchal Foch II, en cours de restauration au chantier naval de la FRCPM, accompagne une boutique destinée à financer les sauveteurs en mer calaisiens.

L’exposition « Bateaux traditionnels de la côte d’Opale, 1850-1950 » bénéficie du soutien du Département du Pas-de-Calais, de la Région Hauts-de-France et de la Ville de Calais. Elle est réalisée grâce au concours des associations, musées et collectionneurs adhérents et d’associations partenaires.

Informations pratiques

Où	Calais - Grande Halle de la place d’Armes
Quand	Du 14 au 22 septembre, du lundi au vendredi de 14h à 18h, le weekend de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
Combien	Entrée libre et gratuite, ainsi que l’accès aux animations et conférences gratuit
Venir	Possibilités de stationnement voitures & vélos à proximité Vél’in arrêt place d’Armes
	Accès en transport en commun : Balad’in ou ligne 3, arrêt CCI
	A l'occasion des Journées Européennes du patrimoine des 21 & 22 septembre, des billets TER à 2 € sont disponibles. La Halle est située à 10 minutes à pied de la gare de Calais Ville.

Bateau traditionnel : opposé généralement au bateau de conception « savante », conçu par des ingénieurs ou des architectes navals, il est un outil de l’activité d’une communauté, conçu par des charpentiers locaux. Il évolue progressivement, au fil d’un dialogue entre constructeur et marin.

Cordier : bateau d’échouage non ponté qui pratique notamment la pêche aux cordes, c’est-à-dire en utilisant des lignes de fond ou palangre.

Dundee : ce type de grand bateau de pêche et de cabotage à deux mâts auriques est, selon son utilisation et son port d'attache, thonier, langoustier, crevettier, harenguier…

Flobart : bateau de pêche, généralement non ponté, construit à clins (ses bordés se chevauchent). Sa largeur importante et son tirant d’eau réduit, lui permettent d’échouer sur les plages du Pas-de-Calais.

En savoir plus sur les Journées européennes du patrimoine dans notre réseau.

Le phare de Walde sera t-il sauvé ?

Détails: Mis à jour : vendredi 13 septembre 2024 14:28; Affichages : 3341

Elément original de notre patrimoine maritime, le phare de Walde intéresse la FRCPM depuis plusieurs décennies. Grâce à l'intervention de l'association Environnement et Patrimoines du Calaisis, il a été inscrit au Monument historique en 2022. Mais la corrosion poursuit dangereusement son œuvre sur ce phare métallique, dernier de son type en Europe.

Edifié sur un banc de sable au large de Calais, le phare de Walde marque la frontière entre Manche et Mer du Nord, outre sa fonction première, il est utilisé par les plaisanciers et les marins-pêcheurs comme amer (bâtiment côtier remarquable utilisé pour un relèvement ou un alignement). Dès 1999, alors qu’une commission nautique décidait de son désarmement définitif, la FRCPM intervenait auprès du ministère de la Culture et du service des Phares & balises, pour préserver de la destruction cet édifice, dernier feu de ce type existant en France. Le phare, construit vers 1856, possède une structure métallique originale, réalisée selon le système de construction mis au point par les ingénieurs britanniques Mitchell et Saunders.

La FRCPM souhaitait que la structure métallique soit préservée et restaurée, d'autant que la lanterne d'origine du phare est conservée dans les locaux de la capitainerie du port de Boulogne-sur-Mer. Le phare avait été sauvé de la destruction mais sa préservation n’avait pas pu aboutir et son entretien n’était désormais plus assuré.

En 2021, à son tour l’association Environnement et Patrimoines du Calaisis – EPAC s’est intéressée au phare de Walde. L’EPAC, soutenue par la FRCPM, a déposé en juin 2021 une demande de protection du phare au titre des Monuments historiques. Celle-ci aboutit à l’inscription du phare au titre des Monuments historiques en juin 2022. Mais le vent, le sable et la mer continuent de dévorer sa tourelle, située à 11 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’avenir du phare de Walde reste encore incertain.


1952	2022	2024

Voir le phare de Walde

le phare de Walde est implanté devant la plage des Hemmes de Marck, qui est accessible au public. Mais la montée des marées est très rapide. Au-delà de la dangerosité, c’est aussi une zone sensible sur un point environnemental, avec les colonies de phoques et de veaux marins, souvent installées au pied du phare. Pour découvrir le phare, mieux vaut participer aux visites-découvertes proposées au fil de l’année par l’EPAC.

Les prochaines ont lieu le samedi 21/09, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine et le samedi 5 octobre, à l’occasion de la Fête de la Science.

En savoir plus

- En 2022, l’association Sites & Monuments, l’une des plus anciennes associations françaises de défense du patrimoine, s’intéresse au projet et propose sur son site un bel article consacré au phare de Walde.

- En 2022, France 3 côte d'Opale a également consacré un article à ce sujet.

- En juillet 2024, La Voix du Nord consacre un article à la question de l'avenir du phare.

- En septembre 2024, TF1 réalise un reportage.